Travail de Recherche de l'ann e 2002 dans le domaine Th ologie - Divers, note: 17/20, Universit de Strasbourg (Universit Marc Bloch Strasbourg 2), cours: Etudes Germaniques, langue: Fran ais, r sum Cher Eberhard! Je dois tout simplement profiter de ta pr sence
proximit pour t’ crire. Cette adresse qui t moigne d'embl e du besoin existentiel de Dietrich Bonhoeffer de communiquer avec son ami Eberhard Bethge alors en permission
Berlin, ouvre le 18 novembre 1943 la premi re et plus longue lettre du th ologien, pasteur et r sistant incarc r depuis d j plus de sept mois
son coreligionnaire, confident et futur biographe. Cette missive r dig e en plusieurs jours, o Bonhoeffer fait le point sur son parcours motionnel et intellectuel depuis son arrestation survenue le 5 avril 1943, pr lude, dans la plus secr te ill galit ,
une correspondance abondante, dialogue pistolaire fond sur une confiance intime et une stimulation intellectuelle r ciproques hors du commun. Exceptionnelle, cette correspondance l'est
bien des gards. Elle se distingue des autres lettres de prison . Elle se distingue des autres formes, plus acad miques, de discours th ologique. Mais avant de s'int resser de plus pr s au miracle de la correspondance, il convient d'esquisser au moins les contours du cadre historique, juridique et biographique dans lequel il se produit. Dietrich Bonhoeffer fut arr t le m me jour que son beau-fr re Hans von Dohnanyi qui l'avait introduit dans le cercle des conspirateurs
l'int rieur du contre-espionnage et que la gestapo consid rait comme le cerveau de la conjuration contre Hitler. De l'instruction au proc s et
la condamnation,
aucun moment le cas Bonhoeffer ne se d solidarisa du cas Dohnanyi, malgr les efforts de ce dernier pour endosser toute la responsabilit , et l'empressement de l'autre
vouloir voir l'affaire class e. Le juge d'instruction, Dr. Manfred Roeder, chercha d'embl e
les convaincre de haute trahison. Et il y avait de quo
