Readings Newsletter
Become a Readings Member to make your shopping experience even easier.
Sign in or sign up for free!
You’re not far away from qualifying for FREE standard shipping within Australia
You’ve qualified for FREE standard shipping within Australia
The cart is loading…
Comme l'ont dit Platon et Aristote, il n'y a probablement chez l'homme ni plaisir ni deplaisir absolument pur: les deux sentiments se trouvent melanges a doses inegales par l'art subtil de la nature, et l'impression definitive dans notre conscience est une resultante ou l'emporte un des elements. Cette complexite de toute emotion pourrait se deduire des deux conceptions dominantes de la physiologie moderne. La premiere de ces conceptions, c'est que notre corps est en realite une societe de cellules qui ont chacune leur activite propre et luttent entre elles pour la vie. La jouissance est un plaisir eprouve par les sens, et ce qui les flatte est dit agreable. La douleur est le deplaisir eprouve par les sens, et ce qui la produit est dit desagreable. - Ces deux choses ne sont pas entre elles comme gain et absence de gain (+ et 0), mais comme profit et perte (+ et - ); c'est-a-dire qu'il y a de l'un a l'autre non pas simple opposition, mais aussi contrariete. - Les expressions: ce qui plait ou deplait et ce qui est contraire, l'indifferent, sont trop larges; elles peuvent convenir egalement a l'intellectuel, ou il n'y a cependant ni jouissance, ni douleur. On peut encore expliquer ces sentiments par l'effet qu'occasionne notre etat sur l'ame. Ce qui me porte immediatement (par les sens) a delaisser ma situation (a en sortir), m'est desagreable, me fait souffrir; ce qui me porte a la garder (a y rester), m'est agreable, - il me fait jouir…
$9.00 standard shipping within Australia
FREE standard shipping within Australia for orders over $100.00
Express & International shipping calculated at checkout
Comme l'ont dit Platon et Aristote, il n'y a probablement chez l'homme ni plaisir ni deplaisir absolument pur: les deux sentiments se trouvent melanges a doses inegales par l'art subtil de la nature, et l'impression definitive dans notre conscience est une resultante ou l'emporte un des elements. Cette complexite de toute emotion pourrait se deduire des deux conceptions dominantes de la physiologie moderne. La premiere de ces conceptions, c'est que notre corps est en realite une societe de cellules qui ont chacune leur activite propre et luttent entre elles pour la vie. La jouissance est un plaisir eprouve par les sens, et ce qui les flatte est dit agreable. La douleur est le deplaisir eprouve par les sens, et ce qui la produit est dit desagreable. - Ces deux choses ne sont pas entre elles comme gain et absence de gain (+ et 0), mais comme profit et perte (+ et - ); c'est-a-dire qu'il y a de l'un a l'autre non pas simple opposition, mais aussi contrariete. - Les expressions: ce qui plait ou deplait et ce qui est contraire, l'indifferent, sont trop larges; elles peuvent convenir egalement a l'intellectuel, ou il n'y a cependant ni jouissance, ni douleur. On peut encore expliquer ces sentiments par l'effet qu'occasionne notre etat sur l'ame. Ce qui me porte immediatement (par les sens) a delaisser ma situation (a en sortir), m'est desagreable, me fait souffrir; ce qui me porte a la garder (a y rester), m'est agreable, - il me fait jouir…